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Claudie Pierlot : le chic accessible

Claudie Pierlot naît en 1947 à Troyes. La mode est inscrite à son patrimoine génétique : son grand-père possède une usine de sous-vêtements et sa grand-mère est connue dans toute la ville pour l’élégance de ses tenues.

 

Les débuts d’une grande dame

A l’école, la jeune Claudie se distingue davantage par son style vestimentaire unique que par ses bonnes notes. Bac en poche, son père lui présente une modéliste, madame Persan. Elle intègre ensuite l’école parisienne Cadre Couture mais l’expérience est un fiasco : elle en sera renvoyée au bout de six mois.

Elle suit son mari à Montpellier et travaille comme modéliste dans une usine de mailles : c’est là qu’elle dessinera ses premières pièces. De retour à Paris, elle rejoint l’équipe de Dorothée Bis puis intègre le département junior du Printemps en temps que styliste. Ensuite, elle travaille dans le bureau de presse Mafia.

Sa carrière prend de l’élan lorsqu’elle est engagée chez Renée Dhery. La créatrice et son mari réussissent à convaincre Claudie Pierlot de créer sa propre marque et lui apporte les fonds nécessaires. C’est chose faite en 1984.

L’esprit de la griffe

Claudie dessine des vêtements avec un crédo : habiller « les petites femmes de Paris ». Ses créations s’adressent aux 15/30 ans. Le style est néo-classique, un tantinet BCBG, en aucun cas tape à l’œil. Les coupes et les modèles sont basiques mais les détails minutieux apportent une touche d’originalité aux vêtements. Robes baby doll, marinières, jupes au genou et gilets à boutons constituent le socle des collections, relevé par un petit-nœud par ci, un dessin au crayon fin par là. Les matières sont nobles, la qualité est une donnée clé des créations. La marque ne sacrifie jamais aux effets de mode, ce qui lui confère un style à la fois unique et intemporel. Une gamme d’accessoires ainsi qu’une série de trois eaux parfumées complètent le tout.

L’après Claudie

Claudie Pierlot nous a quittés en février 2009, à l’issue d’une longue maladie. C’est une perte regrettable pour la mode et ses créations marqueront pour longtemps les esprits. Sa griffe est alors à son apogée : elle est distribuée dans 13 pays. Les groupes Maje et Sandro, fondés voici quelques années par 2 sœurs, ont racheté Claudie Pierlot. Elles sauront sans nul doute faire souffler un vent de fashion sur les collections. Espérons néanmoins qu’elles garderont l’esprit de la marque intact.

 

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