L’histoire de la maison JeanPaul Gaultier
La marinière est tendance depuis trois saisons ? Jean Paul Gaultier n’en a que faire, lui qui la décline depuis toujours dans ses collections. Chantre de l’anti-conformisme, le couturier suit son instinct et propose une mode fascinante.
Retour sur l’histoire de la maison.
Les débuts
Le premier émoi de Jean Paul en matière de mode a lieu dans le grenier de sa grand-mère… Il y découvre un corset dans une malle ancienne et ressort de cette expérience fasciné : une vocation est née. Le couturier mettra néanmoins quelques années à percer. Il fait ses premiers pas à l’âge de 18 ans chez Pierre Cardin puis rejoint Jacques Esterel avant d’être engagé chez Jean Patou. Il revient ensuite chez Cardin, où il est chargé de dessiner les collections pour le marché américain.
C’est en 1976 qu’il présente sa griffe, au Palais de la Découverte. Mais l’accueil est froid, voire glacial. Le cercle fermé de la mode lui tourne ostensiblement le dos, au point que le créateur envisage de changer de voie. Heureusement, la marque japonaise Kashiyama le remarque et fait appel à lui. Il dessine une première collection pour la griffe. Cette fois, le succès est au rendez-vous.
Les succès
Il devient populaire auprès des médias et du grand public dans les années 80. Il impose son style unique, mélangeant sans hésiter la légèreté d’une robe en tulle au côté rebelle d’un perfecto en cuir. Il réhabilite le pantalon en skaï des James bond girls. Ses collections pour hommes sont quant à elles des plus libérés : marinières, t-shirts moulants à souhait, jupes écossaises dévoilent la part féminine de ces messieurs. Il remet aussi à l’honneur le corset, en souvenir de son premier émoi et sculpte le corps des femmes grâce à des corsets coniques qui deviendront un des emblèmes de la griffe. C’est un véritable succès auprès des stars : Mylène Farmer et Madonna en raffolent !
Les parfums
Dans les années 90, Jean Paul Gaultier explore un nouvel univers : le parfum. Il crée un parfum pour femmes et son pendant masculin : le mâle. D’un côté une bouteille féminine à souhait, représentant un buste de femme rose, de l’autre un flacon viril, en forme de torse d’homme habillé d’une marinière. Ces deux fragrances deviennent rapidement des best sellers mondiaux.
Loin des carcans de la mode et des codes de la haute couture, Jean Paul Gaultier a réussi en l’espace de deux décennies à s’imposer comme une figure incontournable de la mode.