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Laurent Fignon

Grande figure du cyclisme français, Laurent Fignon était également une grande « gueule » à la télévision où il partageait sa passion et ses sentiments en toute franchise avec le public.

Histoire d’un grand champion, à jamais marqué par les « 8 secondes » du Tour de France 1989, et tragiquement emporté par le cancer.

 

Une enfance parisienne

Laurent Fignon est né le 12 août 1960 à Paris (18e) mais a grandi à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne). Il se met tardivement au cyclisme puisque c’est à l’âge de 15 ans qu’il décide de s’initier à ce sport poussé par ses camarades. Une juste décision puisque rapidement, il se met au niveau de ses copains et décide de prendre sa première licence de coureur à la Pédale Combs-la-Villaise en 1976. Les résultats ne se font pas attendre et il remporte sa première course d’une série de 50 chez les amateurs en 6 saisons. A 21 ans, il est recruté par Cyrille Guimard dans l’équipe Renault, celle de l’idole des foules, celle de Bernard Hinault.

 

Assistance d’un « blaireau »

Pour sa première année professionnelle, il a pour mission d’aider Bernard Hinault dans les grandes épreuves. Avant d’aider le « blaireau » à gagner le Tour d’Italie, il remporte son premier grand succès, le Critérium International.

La saison suivante, en 1983, il contribue fortement à la victoire d’Hinault dans le Tour d’Espagne, ce qui lui vaut une sélection pour le Tour de France, d’autant que ce dernier est blessé et ne défendra pas son titre. Rapidement aux avant postes durant les Pyrénées, il est propulsé leader de l’équipe et prend le maillot jaune dans la mythique montée de l’Alpe d’Huez. Il ne le quittera plus jusqu’à l’arrivée à Paris. A même pas 23 ans, il devient le plus jeune vainqueur du Tour de l’après-guerre, dès sa première apparition.

 

1984, la domination

Nouveau leader de la formation Renault après le départ de Bernard Hinault, il se présente en favori sur le Giro mais les organisateurs feront tout pour le faire perdre en le gênant en contre la montre ou en annulant des cols de montagne. Il doit du coup laisser la victoire à Francesco Moser, de quoi le surmotiver pour défendre son titre sur le Tour. Arrivé avec le maillot tricolore de champion de France, il survole le Tour 84 et signe un doublé avant une longue période noire.

 

1985-1988, la frustration

Souvent blessé, il ne joue plus les premiers rôles dans les grands tours durant 2 saisons. Il signe tout de même un succès de prestige dans la Flèche Wallonne (1986). En 1987, on le croit de retour avec une 3e place à la Vuelta, mais inconstant dans le Tour, il devra se contenter d’une victoire en montagne à La Plagne et une 7e place au général. Il subit également un contrôle positif aux amphétamines, qu’il réfute (il reconnaîtra cependant un 2e contrôle positif en 1989).

L’année suivante débute de la plus belle des manières en remportant Milan-San Remo mais le Tour 1988 est une catastrophe pour lui, lâché par ses coéquipiers dans le contre-la-montre par équipe, il abandonne quelques jours après.

 

1989 : le renouveau

Il entame sa saison par un nouveau succès à Milan-San Remo avant de revenir en terre italienne quelques semaines plus tard écraser le Giro. Le Tour 89 rentre dans l’histoire avec un combat des chefs avec Greg Lemond. En jaune avant l’ultime CLM des Champs-Elysées, il voit son avance se réduire à néant et perd le Tour pour 8 petites secondes, un record. En fin de saison il pense prendre sa revanche aux mondiaux à Chambéry, mais l’Américain le grille au sprint. Laurent Fignon termine n°1 mondial à l’UCI.

Derrière, les saisons sont plus difficiles avec une ultime victoire d’étape dans le Tour 92 à Mulhouse avant de mettre un terme à sa carrière en 1993.

 

La passion à la télévision

Dès la fin 1993, il devient consultant chez Eurosport pour les grands tours et mondiaux durant 10 ans avant de passer à la TBF puis à France Télévisions. Après ses 17 ans de vélo, il fait vivre à des millions de téléspectateurs sa passion du cyclisme, en toute franchise et sans langue de bois, durant 17 années également. Un cancer l’emporte le 31 août 2010, à peine 5 semaines après un Tour qu’il commenta avec courage malgré la maladie.

 

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