Connexion/Inscription ?
 
Partager avec:

Le Tour des Flandres

Si les courses à étapes dont le Tour de France ont rendu célèbres le cyclisme, les classiques, c’est-à-dire course d’un jour, ont la part belle dans la saison cycliste.

De nombreuses épreuves sont devenues mythiques comme le Tour des Flandres à travers la Belgique flandrienne pourvoyeuse de grands champions cyclistes sur plusieurs générations. Un rendez-vous traditionnel pour les coureurs et le public tous les premiers dimanche du mois d’avril…

 

Près d’un siècle de légende

 

Le « Tour de Ronde » ou « Ronde Van Vlaanderen », selon les origines belges, a vu le jour en 1913 avec un concept qui avait déjà fait ses preuves auparavant : Karel Van Wijnendaele, fondateur du journal sportif Sportwereld, veut dynamiser ses ventes en organisant une course cycliste, comme l’ont fait par le passé les créateurs du Tour et du Giro, Henri Desgrange et Eugenio Camillo Costamagna.

La Première Guerre mondiale n’aura pas raison de sa jeune histoire puisque après 4 ans d’interruption (1915-1918), la « plus belle course », pour les Belges, se déroulera chaque année, même durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à nos jours.

Elle est cependant essentiellement disputées entre coureurs belges, puisque se tient, en même temps, une autre grande classique « Milan – San Remo » où se retrouvent tous les meilleurs cyclistes français et italiens.

Jusqu’en 1948, le Tour des Flandres ne voit que des Belges l’emporté excepté le Suisse Heiri Suter en 1923. Si la première édition est gagnée par Paul Deman, il faut attendre les années 20 pour voir un coureur s’imposé 2 fois, Gérard Debaets (1924-1927) avant qu’Achiel Buysse (1940-1943) ne gagne à 3 reprises, un record qui tient toujours.

Devenue compétition internationale après la guerre, le Tour de Ronde se targue alors d’un jour qui lui est propre dans le calendrier international. Désormais, il est couru le premier dimanche d’avril, et fait partie des épreuves majeures du calendrier de l’UCI Pro Tour.

 

Le parcours

 

Contrairement aux grands tours, la course garde à peu près le même parcours d’édition en édition permettant ainsi aux coureurs de connaître les points stratégiques du tracé.

La course s’élance de Bruges et jalonnent ensuite les collines flandriennes entre routes goudronnées et secteur pavés dans plusieurs cotes.

Si les pourcentages ne sont pas très élevés dans les montées, la répétition de celles-ci, (près d’une vingtaine) ajoutée au 20 km de pavés, épuise les organismes si bien que la course se fait souvent de l’arrière par élimination.

Les meilleurs coureurs, restants aux avant-postes, doivent alors en découdre dans les deux dernières difficultés de l’épreuve et non les moins faciles : les désormais célèbres « Mur de Grammont » et « Bosberg ». Le Tour de Flandres s’est ainsi souvent joué dans ce final réservé aux hommes costauds du peloton qui n’ont plus qu’à franchir l’arrivée en vainqueur à Meerbeke.

 

Les légendes de la Ronde

 

Avec l’arrivée en force des coureurs étrangers après la guerre, le Tour des Flandres est devenu une course prisée de tous. Fiorenzino Magni, l’Italien, réussit l’exploit de s’imposer 3 fois consécutivement de 1949 à 1951, un exploit nul égalé à ce jour.

Les classiques sont souvent réservés aux coureurs d’un jour et non aux cyclistes qui disputent la victoire dans les grands tours. Seul le grand Eddy Merckx (1969-1975) et Louison Bobet (1955) ont réussi a remporté le Tour de France et des Flandres, ou l’italien Gianni Bugno (1994) Giro/Ronde.

Deux autres Français ont inscrit leur nom au palmarès Jean Forestier (1956) et Jacky Durand (1992). Pendant ce temps, Eric Leman (1970-1973) et Johan Museeuw (1993-1998) ont rejoint leurs illustres prédécesseurs avec 3 succès que pourraient égaler prochainement leurs compatriotes Tom Boonen (2005-2006) et Stijn Devolder (2008-2009) en cas de nouvelle victoire dans l’épreuve.

 

Le Tour des Flandres tire de son appellation « classique » toute la tradition des grandes épreuves. Elle impacte tellement dans la culture flandrienne que la ville de Bruges où se juge le départ traditionnel de l’épreuve souhaite faire classer le « Tour de Ronde » comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette flamme n’est donc pas près de s’éteindre et toute la Flandre pourra fêter dignement le centenaire de la course en 2013.

Partager avec:

Ajouter un commentaire

×