Beethoven le Grand
Certains vous parleront de Beethoven comme le plus grand compositeur de musique. D’autres vous parleront de ce musicien, qui malgré son réel talent inné, a dû aussi peiner pour réussir en subissant la pire épreuve qui puisse s’abattre sur un compositeur : perdre l’ouïe.
C’est de cet homme talentueux qui a su se battre, que nous allons évoquer les plus grandes étapes de sa vie et qui ont fait de sa musique un pur chef d’œuvre…
Ludwig van Beethoven est né à Bonn, en Allemagne, en décembre 1770. Son père, Johann, était chanteur à la Cour alors que sa mère était la fille d’un cuisinier à la Cour. D’une famille pauvre et d’un père violent, Ludwig vécut plusieurs scènes humiliantes malgré la défense de sa mère contre son père.
Lorsqu’il découvrit les talents musicaux de Beethoven, son père décida de l’exploiter et c’est dans cet esprit que commença son apprentissage de la musique. Son père le renfermait dans une chambre pendant des heures afin qu’il pratique le clavecin et le violon.
La première apparition publique de Ludwig se fit lorsqu’il n’avait que six ans mais il ne fit pas grande impression. Toutefois, son professeur, « Neefe », réalisa que Ludwig possédait un énorme talent.
Les talents de Beethoven, et particulièrement ses extraordinaires improvisations, le rendirent célèbre tout autour de Bonn. On l’invitait dans les plus grandes résidences. Mais sa meilleure opportunité se présenta en 1792 lorsque Joseph Haydn, visitant Bonn, fut impressionné par ses œuvres et l’invita à venir étudier avec lui à Vienne.
C’est alors que commencèrent les problèmes de santé de Beethoven. Faible dans sa santé, il prit conscience qu’il perdait l’ouïe. Son rêve commençait à se détruire : un compositeur sourd, c’était impossible…
A cette surdité se rajouta une panoplie de malaises : des troubles intestinaux douloureux qui menèrent à une diarrhée chronique, une cirrhose du foie, une détérioration des os de son crâne…
Emprisonné dans un monde de silence, il alla puiser à l’intérieur de lui-même les ressources spirituelles pour mener son travail encore plus loin. Sa musique était profonde et semblait aller au-delà de la musique.
Entre 1818 et 1822, il écrivit ses dernières sonates pour le piano. En 1823 il acheva la composition de sa seconde messe. Le 7 mai de la même année, sa 9e symphonie vit le jour à Vienne. Il se consacra ensuite aux quatuors à cordes.
En véritable génie, sa musique nous perce de l’intérieur et nous plonge dans un monde spirituel et profond.
A travers elle, il honorera toute sa vie la mémoire de cette mère qui le protégea contre son père tyrannique et violent.
Pris par la maladie, des milliers de personnes accompagnèrent sa dépouille le 29 mars 1827.