Lady Gaga ou la quête du hit parfait

Cela fait maintenant plus de deux ans la dame Gaga a littéralement fait main basse sur la nouvelle génération MTV. Un véritable hold-up sur la pop music pour une artiste qui se comporte comme un virus se propageant par tous les canaux d’information, dans le seul but de monopoliser la scène médiatique.

Queen G.

Un peu plus de deux ans et la planète entière la considère comme une référence absolue en matière de pop music. Madonna peut s’entourer des meilleurs producteurs à chaque nouvel album, il semble qu’elle ne puisse plus être en mesure de sauver sa street credibility. Même Britney, que la Madonne avait pris sous son aile, ne fait plus le poids. Gaga a véritablement fait une OPA sur le titre de Queen of the Pop.

Tout le monde veut bosser avec elle et ce n’est pas étonnant, elle est partout. L’année dernière elle a fait une tournée aux Etats-Unis avec Kanye West, elle a enchaîné les hits de Lovegame à Paparazzi en passant par Bad Romance et multiplié les collaborations, la plus connue étant Telephone en duo avec Beyonce. Pour le clip elle s’est associée à Jonas Akerlund (qui a déjà travaillé avec Madonna) pour réaliser une vidéo de neuf minutes remplie de clichés pop (le Pussy Wagon de Tarantino), jouant la carte de la provocation et de l’ambivalance quant à son orientation sexuelle.

Suffit-il pour autant de multiplier les références pop à la MTV et d’enfoncer des portes ouvertes dans le domaine de la provocation pour devenir une pop-star ?

Mainstream, pas pop

Dans sa quête, aussi vaine qu’inutile, du hit absolu Gaga, a oublié d’écrire un véritable album. Ses morceaux se consomment aussi vite que des paquets de Dragibus à la récré et, soyons sérieux, ses albums ne sont que des compilations de titres pour le tunning. Vouloir faire danser la planète entière est une cause noble, vouloir sortir LA chanson qui fera que toutes les boîtes de nuit de Paris à Los Angeles soient remplies l’est aussi. Mais se présenter comme étant la Tiger Woods de la pop music et la descendante directe de Mickael Jackson porte un autre nom… une arnaque.

Si elle court si vite c’est qu’elle sait que si elle s’arrête, l’année prochaine tout le monde se demandera si Lady Gaga n’était pas un personnage du Muppet Show. Elle se contente de tubes faciles et souvent médiocres prêts à être consommés dans l’instant. La pop n’a jamais rien eu à voir avec la capacité que peut avoir un artiste à faire des hits.

Les vrais artistes pop ont avant tout créé un objet, une entité que l’on appelle un album. Les Beatles on fait le premier album pop de l’histoire avec Sergent Pepper’s et Gorillaz le dernier (pour l’instant) avec Plastic Beach. Temps qu’elle n’aura pas créé son Thriller, Gaga ne pourra prétendre à rien d’autre qu’au titre de Reine du mainstream pas cher.