Le surréalisme

 Courant de pensée et artistique apparu dans les années 20, le surréalisme est principalement connu pour ses œuvres d’art et ses écrits déjantés. Voici un petit approfondissement sur le sujet.

 L’origine du mot

 Né après la première Guerre mondiale, le surréalisme est caractérisé par son opposition à toutes les conventions sociales, logiques et morales. C’est dans une lettre de Guillaume Apollinaire qu’apparaîtra pour la première fois le mot « surréalisme ». Celui-ci explique qu’il sera plus approprié que l’utilisation de « surnaturalisme », déjà usité. C’est en hommage à Guillaume Apollinaire que ce mot s’imposera dans le langage de l’époque.

La définition du mouvement

Il sera alors défini par André Breton dans le premier Manifeste du Surréalisme de la manière suivante : « [c’est] un automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ».

Cette définition va cependant plus loin que cette définition de l’écriture automatique. Le surréalisme prend toute son ampleur dans la vie réelle, ce mouvement est caractérisé par son opposition à toutes les conventions sociales, logiques ou morales. Il promeut un nouveau regard sur les objets et sur les mots qu’il débarrassera de leur utilité pure. Ainsi, profondément marqué par la forte personnalité d’André Breton, le surréalisme est indissociable de la poésie, de l’amour et de la liberté qui seront des impératifs catégoriques de la cohérence du groupe d’artistes et de penseurs adhérant au mouvement.

Les principaux artistes

• Les peintres

René Magritte : C’est en 1927 qu’il rejoindra le groupe. Ses œuvres, décrites comme des collages visuels abordent les rapports entre les images, la réalité, les concepts et le langage. Rappelez-vous « Ceci n’est pas une pipe ».

André Masson : C’est l’un des pionniers avec Marx Ernst. Il influencera également l’école américaine du mouvement.

Salvador Dali : C’est l’un des plus impressionnants créateurs d’images oniriques.

Joan Miró : caractérisées par l’automatisme, ses œuvres (peintures et sculptures) reflètent la liberté et le dynamisme du mouvement.

Marc Chagall : Installée en France en 1923, il s’inspire du folklore juif dans ses peintures et décorations.

Max Ernst : Peintre et sculpteur, il est animateur du groupe Dada et se rapprochera des surréalistes.

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• Les écrivains

Guillaume Apollinaire : Poète précurseur du surréalisme. Il utilise les calligrammes pour donner à ses œuvres une nouvelle dimension et provoquer une rupture de ton et de forme.

Louis Aragon : poète et romancier, il fondera avec Breton la revue Littérature.

André Breton : Poète et essayiste, il est le principal théoricien du mouvement, il en sera également le promoteur.

Antonin Artaud : Il acquerra une place de premier plan rapidement après son adhésion au groupe.

Paul Eluard : Poète, il sera avec Louis Aragon, Breton et Soupault fondateur du mouvement.

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Les avancées du mouvement

Le surréalisme aura donc entrepris la libération des mots et des objets. Ils s’opposeront à la vision utilitariste qui leur est donnée à cette époque. Ce faisant, les surréalistes devanceront les linguistes en distinguant le pouvoir du signifiant et celui de la chose signifiée.

Situé au cœur des évènements, le surréalisme en est pourtant une nouvelle approche. Utilisant la littérature comme moyen d’expression mais non cantonné dans celle-ci, il se définit plus par une libération totale de l’esprit.

Leurs images « choc » pour l’époque seront assez vite reprises pour des campagnes publicitaires.

Mouvement dont la fin n’est pas précisément déterminée, le surréalisme se retrouve aujourd’hui dans de nombreux textes, images ou publicités.