Vassily Kandinsky
Né à Moscou le 4 décembre 1866, Vassily Kandisky poursuit des études de droit et d’économie avant de s’orienter vers des études de peinture. Il s’inscrit à l’âge de 30 ans à l’Académie des Beaux-Arts de Munich.
Les premières œuvres de Kandinky sont peu connues. Représentant pour la plupart des paysages et des villes, ses premiers tableaux sont d’essence naturaliste. Ses toiles les plus fameuses de cette époque sont Dimanche, Russie traditionnelle (1904), et Couple à cheval (1906). Mais ses nombreux voyages en Europe au début du vingtième siècle vont lui faire découvrir la peinture de Cézanne, Matisse et Picasso.
On considère généralement que c’est la peinture Le cavalier bleu, dans laquelle le cavalier est représenté par des touches de peintures colorées, qui présage de l’orientation de Kandinsky vers l’abstraction. La montagne bleue (1908) est une seconde étape vers l’abstraction pure : chaque élément composant le tableau est représenté par une forme de couleur unie, éloignant toute représentation réaliste.
En 1910, il peint Première aquarelle abstraite, considérée comme la première œuvre abstraite, style qu’il développe largement entre 1911 et 1914. A cette époque, on note l’importance de la musique dans son art, aussi bien dans son appréhension du rôle de la peinture (ne pas chercher à représenter le monde mais plutôt exprimer ses sentiments intérieurs) que dans la dénomination de ses tableaux : le terme « improvisation » vient designer ses peintures les plus spontanées, ses toiles plus élaborées sont appelées « compositions ».
Kandinsky l’artiste est aussi un théoricien de l’art. Il fonde en 1911 l’association « Le Cavalier Bleu » avec Franz Marc. Il publie son premier ouvrage Du spirituel dans l’art, dans lequel il théorise l’effet psychologique des couleurs sur l’âme, donnant par-là même une mission d’ordre spirituel à l’art.
Dans les années 20, il enseigne au Bauhaus, institut d’art et d’architecture novateur à Weimar. Il y développe et enrichit sa théorie sur les couleurs et sur les formes, en particulier le point et les lignes, qu’il consigne dans un second ouvrage Point et ligne sur plan.
Ses œuvres de l’époque sont riches en couleurs et les éléments géométriques se font plus présents, comme le révèle la toile Jaune – rouge – bleu (1925)
Le Bauhaus fermé par les nazis, en 1933, il fuit l’Allemagne pour Paris. Assez isolé, dans un pays où les courants en vogue sont l’impressionnisme et le cubisme, sa peinture se fait plus intimiste. Il abandonne peu à peu ses formes géométriques, ses lignes se faisant plus souples, et ses tableaux, plus élaborés.
Il meurt à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 78 ans, le 13 décembre 1944.