Biographie de Georges Méliès
Le cinéma français doit beaucoup à Georges Méliès. Celui qui naquit Boulevard Saint Martin à Paris le 8 décembre 1861 dans une famille de fabricants de chaussuresa apporté de nombreux développements techniques au cinéma, et notamment, les trucages.
Georges Méliès commence sa carrière à Londres, où il travaillait pour son père. Outre l’anglais, il y apprend des techniques de prestidigitation aux côtés de Maskeline, à l’Egyptian Hall. L’attrait de la magie le pousse à acquérir un théâtre en 1888 pour y produire des spectacles illusionnistes. Il va même plus loin en créant l’Académie de la prestidigitation en 1891, qui deviendra par la suite Chambre syndicale de la prestidigitation.
A cette époque, il participe à la première projection du cinématographe des frères Lumières. Imaginant immédiatement les possibilités que lui offrirait un tel équipement, il fabrique une caméra et achète son premier projecteur. Il fonde une société de production, Star Film et commence à filmer ses premiers sujets en 1897 dans sa maison de Montreuil.
On considère que de 1896 à 1914, il créera environ 600 petits films, qu’il projettera au gré des foires et autres rassemblements. Outre les films tout droit sortis de son imagination, il s’amuse à reconstituer l’actualité dans son studio, ce qui lui vaudra d’être connu pour sa réalisation d’un court film sur l’affaire Dreyfus en 1899. Il réalisera également des adaptations de livre et de contes, comme 20 000 lieues sous les mers, Barbe Bleue, Cendrillon, Cléopâtre, ou Le Voyage dans la Lune.
A la mort de sa femme, peu avant la guerre, il ne dispose plus des fonds nécessaires pour faire face à la concurrence et à ses évolutions techniques. A cette période, et jusqu’au milieu des années 20, il se contentera de produire des spectacles, revenant à ses premières amours. Retrouvant son actrice fétiche en 1925, il ouvre avec elle un commerce de bonbons à Montparnasse.
C’est Léon Druhot, directeur du Ciné Journal qui le remet sur la route du cinéma au début des années 30. Son œuvre est fortement appréciée par les surréalistes, en vogue à l’époque, ce qui lui permettra de recevoir la légion d’honneur en 1931.
Une grande partie de son œuvre a été dispersée ou détruite par Méliès dans les années 20, suite à ses ennuis financiers. On retiendra de lui son esprit pionnier, puisqu’il a initié le mouvement de création d’effets spéciaux et de fondus enchainés et qu’il a inventé le développement de films sur tambour. C’est à lui également que l’on doit le premier tournage avec un acteur et la première publicité au cinéma, en 1896.
Georges Méliès, placé en maison de retraite en 1932, s’éteint le 21 janvier 1938 des suites d’un cancer. Il repose au Père Lachaise à Paris.