Du bio dans l’assiette de nos enfants !
Pour ceux qui ont foulé leurs sols à maintes reprises, la cantine demeure un lieu d’échanges entre les élèves mais certainement pas un endroit où l’on se délecte des mets servis.
L’image des cantines scolaires pourrait bien changer… La mobilisation grandit d’année en année pour instaurer dans les menus des enfants, une part de bio dans les menus.
Un engagement étatique
Plus qu’une simple tendance, l’alimentation bio est devenue une préoccupation nationale. La percé des partis écologiques aux élections européennes et municipales en est bel et bien la preuve. Le Grenelle de l’environnement a accéléré la tendance en fixant un objectif chiffré : en 2012, les restaurants scolaires devront intégrer dans leurs menus une part minimum de 20% d’aliments issus de l’agriculture biologique. A l’image de l’Ile-de-France, le chemin semble encore long puisque les cantines franciliennes arborent un taux de produits bio de 1%…
Une qualité coûteuse
La mise en application de ce principe ne peut se faire que progressivement. En cause, le prix plus élevés des productions biologiques. Les cantines privilégient par conséquent certaines familles d’aliments, et ne peuvent étendre cette pratique à tous les éléments des repas : pain, céréales et légumes secs sont les produits bio les plus simples à intégrer au menu des enfants.
Ajoutons à ces considérations économiques, des difficultés logistiques. En effet, si les cantines sont tenues d’accueillir parfois des élèves par centaine, elles doivent aussi respecter certaines contraintes, liées par exemple aux allergies alimentaires de certains enfants. Les convictions religieuses peuvent aussi modifier la teneur des menus proposés. Le bio dans les cantines semble être encore une préoccupation secondaire.
Des parents mobilisés
Du bon, du beau et du bio dans les cantines a été le slogan d’une des premières pétitions lancée à l’initiative des parents d’élèves. Comme souvent dans le domaine éducatif, les parents jouent un rôle moteur dans l’instauration de changements dans la vie quotidienne des écoliers.
Le luxe des cantines alternatives
Dans certains villages, les municipalités ne peuvent mettre en place des cantines scolaires. Des associations de parents se créent alors. A l’aide de cotisations mais aussi de subventions des collectivités territoriales, des lieux de restauration alternative voient le jour. La taille réduite de ces cantines permet de nourrir autrement les enfants, en intégrant notamment aux repas plus d’aliments issus de l’agriculture biologique. Les cantines parentales, rassemblant de petits groupes d’enfants à domicile, fleurissent également ici et là, et peuvent elles aussi proposer des menus confectionnés avec une plus large part d’aliments bio.