L’espérance de vie des oiseaux
On recense plus de 9800 espèces d’oiseaux vivants. Leur espérance de vie est par conséquent très variable : si la plupart d’entre eux ont une durée de vie brève, comme certains passereaux qui ne dépassent pas 3 ou 4 ans, d’autres peuvent battre des records de longévité, comme l’albatros ou le puffin qui vivent jusqu’à 50 ans. Ou encore le kakapo qui peut vivre plus de 60 ans.
Chez les oiseaux de taille moyenne, les cardinaux vivent de 10 à 14 ans. Les gros-becs à poitrine rose vivent jusqu’à 10 ans en liberté et 24 ans en captivité. Les oiseaux protégés par la captivité vivent plus longtemps que ceux dans la nature, exposés aux périls naturels ou humains. Généralement, plus l’oiseau est gros, plus il vit longtemps. Les oies du Canada vivent entre 18 et 23 ans dans la nature et jusqu’à 42 ans en captivité.
Une grande aigrette peut vivre jusqu’à vingt-deux ans et dix mois à l’état sauvage et les balbuzards vivent de 18 à 21 ans et même jusqu’à 32 ans. Les aigles dorés peuvent atteindre 30 ans dans la nature et 46 ans an captivité. Quelques oiseaux marins vivent très longtemps, comme les mouettes, qui atteignent 27 ans à l’état sauvage et 49 ans en captivité. Une mouette rieuse vit jusqu’à 63 ans, une sterne 34 ans, un cormoran 23 ans, un fou jusqu’à 22 ans, l’albatros de Laysan 42 ans.
On rapporte même qu’un grand-duc a vécu 100 ans en Angleterre, ses descendants ayant vécu au moins 65 ans.
C’est notamment grâce au baguage des oiseaux qu’on peut collecter des informations précieuses sur leur mode de vie, leurs trajets migratoires, les causes de leur décès et bien sûr leur durée de vie. Aujourd’hui en Europe, environ 135 millions d’oiseaux sont bagués chaque année. Dans les Alpes, entre autres, des stations de baguage sont installées dans des endroits de fort passage des oiseaux migrateurs. A l’aide de filets les oiseaux sont bagués avec une identification en cas de reprise dans d’autres lieux. Cela permet d’estimer la population de chaque espèce de passage et leurs déplacements.
Les scientifiques constatent depuis plusieurs années que la situation des oiseaux dans le monde se détériore. Selon une récente étude, entre 6 et 14 % des espèces d’oiseaux présentes sur la planète pourraient disparaitre dans cent ans, soit entre 700 et 2500 espèces. La diminution du nombre d’espèces d’oiseaux n’est que la partie visible de l’iceberg. Selon un recensement sur plus de 9000 espèces, les conséquences de la diminution du nombre d’oiseaux sur le reste des écosystèmes apparaissent particulièrement préoccupantes. En effet, le processus de pollinisation et la dispersion des graines de certains fruits sont parfois le fait de certaines espèces d’oiseaux. Leur disparition entraînerait donc de lourdes conséquences quant à la survie de ces plantes.