La menace d’accouchement prématurée
Si la grossesse est, pour beaucoup, neuf mois de pur bonheur, il arrive néanmoins que les choses ne se déroulent pas toujours comme on l’aurait souhaité. Zoom sur la MAP, la menace d’accouchement prématurée.
On parle de menace d’accouchement prématuré lorsque qu’il y a un risque d’accouchement alors que la femme enceinte n’a pas encore atteint la 37ème semaine d’aménorrhée.
Les causes
Les sujets à risque sont très difficiles à détecter. Cependant, certains éléments peuvent prédisposer à une surveillance renforcée. Les causes de la menace d’accouchement prématurée sont diverses. Les plus fréquentes sont l’infection et le surmenage maternels. On pourra aussi citer : la béance du col, la dépendance de la mère à l’alcool ou au tabac, la grossesse multiple, l’âge jeune ou avancé de la mère, etc.
Les symptômes
Tout signe sortant de l’ordinaire et inquiétant doit amener la future mère à prendre un avis médical pendant sa grossesse.
La MAP se manifeste généralement par des contractions régulières et douloureuses de l’utérus avant le terme. Elles rappellent un peu des douleurs de règles qui vont et viennent par vague. Dans ce cas, la femme enceinte doit se faire rapidement conduire à la maternité. Un monitoring permettra d’apprécier l’ampleur des contractions et l’activité cardiaque du fœtus. Un toucher vaginal, voire une échographie du col, permettront eux de mesurer la longueur et l’ouverture du col. S’il est modifié par rapport à la dernière consultation, on est véritablement en présence d’une MAP.
Le traitement
En cas de menace sévère, la femme enceinte sera hospitalisée. Le traitement le plus fréquent est une tocolyse, le plus souvent une perfusion de salbutamol, qui provoque une relaxation de l’utérus et ainsi peut ralentir voire stopper les contractions. Ce traitement engendre néanmoins une accélération du rythme cardiaque chez la mère et sa tolérance au produit sera donc étroitement surveillée. De plus, le salbutamol ne peut pas être délivré pendant une durée longue et ainsi, si le travail a véritablement commencé, il ne permettra de gagner que quelques heures voire quelques jours.
Des corticoïdes peuvent être injectés afin d’aider les poumons du fœtus à atteindre plus rapidement une certaine maturité. Si la MAP est due à une infection, la mère sera mise sous antibiotiques. Dans l’hypothèse où la MAP interviendrait très précocement dans la grossesse, un cerclage du col pourrait être pratiqué. Si la menace d’accouchement prématuré n’est que modérée ou que la grossesse est suffisamment avancée, la femme enceinte sera renvoyée chez elle. Néanmoins, comme à l’hôpital, elle devra observer un repos très strict.
Et si bébé naît ?
Aujourd’hui, après 34 semaines d’aménorrhée, un bébé a de grandes chances de non seulement de survivre mais aussi de survivre sans séquelles. Autant que possible, les équipes médicales essayeront donc de mener la grossesse à son terme. Ensuite, un séjour en service de néo-natalité aidera les poumons du bébé et son système digestif à arriver à maturité. Il pourra ensuite, comme tous les petits bouts, rentrer à la maison avec maman et papa.