Bentley Continental GT : l’exception toute britannique
Variante de la Type R, la Bentley Continental GT se présente comme un coupé 4 places au design unique avec une mécanique racée. Son nom renvoie, dans la légende auto, à la Silver Ghost.
Walter Sleator, importateur français de Bentley, fait pression sur le préparateur britannique pour que cette Continental soit mise au point. Ayant gagné son pari, le prototype de cette Bentley apparaît sur les routes en 1951. Surnommée Olga d’après son immatriculation OLG 490, les salons de Londres et Paris la font découvrir au grand public. C’est Mulliner, au final, qui construit ce modèle dessiné par J.P. Blatchey pour Bentley.
Comme à son habitude, Bentley retravaille un 6 cylindres Rolls-Royce pour en monter à puissance la 165 ch., les rapports de la boite de vitesse sont plus courts pour améliorer l’accélération et la carrosserie est entièrement reprofilée pour accroître son aérodynamisme.
La Bentley Continental atteint donc facilement 190 km/h ; le tout dans un environnement luxueux, aussi silencieux que la grande ancêtre Silver Ghost.
Evolutions mécaniques et Type S
En 1953, la Bentley évolue vite et la transmission automatique est privilégiée. Le moteur voit sa cylindrée portée à 4,9l, en fait équivalent au moteur de la Rolls Royce Silver Cloud.
La Bentley Continental présente aussi une autre caractéristique : elle est à l’époque la voiture la plus chère au monde. A peine plus de 200 exemplaires de la Type R auront été construits.
Le passage à la Continental Type S se fera en 1955. Le 4,9l est déjà là, la carrosserie n’évolue pas. Ce ne sont que des points de détails esthétiques qui permettent de différencier le Type R de la type S. Des ailerons apparaissent sur la ligne du vaisseau amiral Bentley, les phares sont surélevés et une moulure latérale est marquée sur toute la longueur de la voiture.
Park Ward ajoutera une nouvelle version de la Continental. Esthétiquement beaucoup moins réussie, moins élégante, le Fastback disparaît pour privilégier la mise sur le marché d’une Bentley trois volumes et plus tard d’un cabriolet. La gamme sera complétée en 1957 alors que Mulliner propose à un public de privilégiés une berline rallongée 6 glaces : la Flying Spur.
S2 et S3 : exceptions en petites séries
1959 : la S2 reçoit une motorisation phénoménale : le nouveau V8 Rolls-Royce de 6,2l pour une puissance de 200 ch. Les carrosseries des S2, de la Flying Spur, n’évoluent guère, mais elles sont toutefois nuancées : les S3 sont dotées de 4 phares à la proue, esthétique fort à la mode aux Etats-Unis depuis 1958. A noter enfin que le moteur voit sa puissance augmenter de 50 ch. pour atteindre dorénavant 275 ch.…
Fin de vie…et renouveau de la Bentley Continental GT
Les différents modèles et séries de Continental disparaissent du marché en 1965. La série T Bentley cause sa fin.
Cependant, à l’instar, une fois encore, de la Silver Ghost, après plusieurs années de silence, la Continental réapparaît en 1984. Bentley donnera ce nom à son nouveau cabriolet cloné sur le modèle Rolls-Royce alors en vogue : la Corniche.
On retrouve alors la tradition ancrée dans cette marque de véhicule de prestige absolu : le coupé grand luxe est de retour sur les routes, avec des performances proches des voitures sportives. Ce modèle R sera construit jusqu’en 2003 où la GT prendra le relais.
Prix exorbitant, grand luxe, esthétique travaillée à l’extrême, motorisation surpuissante, Bentley poursuit sa tradition d’excellence depuis plusieurs décennies pour offrir à l’exigence des conducteurs le véhicule le plus absolument parfait.