Aston Martin DB 9 : jusqu’au bout du sublime
Avec l’Aston Martin DB9, le Royaume Uni reste un pays où l’automobile demeure mythique. Des lignes pures, une motorisation phénoménale, James Bond avait fait le bon choix.
Si Aston Martin appartient dorénavant à l’américain Ford, la DB9 conserve cet esprit purement British qui fait de cette voiture la préférée des Anglais d’après diverses études. Les puristes, amoureux de la marque, restent séduits par la puissance féline de l’Aston Martin, quand le carénage moderne conquiert une nouvelle clientèle.
Lancée au printemps 2004 et succédant à la DB7, ce véhicule d’exception ne détonne pas face à la bestialité italienne de Lamborghini ou de Ferrari. Sobre, la DB 9 fait preuve d’un flegme purement britannique à l’instar d’une Bentley. Avec cette GT, Aston Martin montre que, bien qu’Américaine, la marque n’a pas perdu son âme. Le patrimoine automobile et stylistique de la marque ailée reste immuable.
Pour vous faire vibrer
Poussée par un V12 de 450 ch., la DB9 passe du stade automobile à la furtivité potentielle. Mais en dehors de cette motorisation extraordinaire, les signes distinctifs Aston Martin restent présents : des optiques carénées protégées par une bulle de verre, une calandre bien proportionnée en chapeau de gendarme et sous un capot profilé où se loge donc le monstrueux V12 développé pour la Vanquish.
Une telle motorisation ayant vraiment besoin d’air, les ouïes traditionnelles de la marque s’ouvrent sur les flancs, ouvertures auxquelles répond une poupe aux formes suggestives et rebondies. La DB 9, aux formes sensuelles, ne pouvait que séduire un amateur de voiture, espion au service de sa majesté. Pour l’amour de l’automobile anglaise, rien que pour vos yeux, de tels diamants sont éternels.
Beauté troublante
Les amateurs de classe à l’anglaise retrouveront avec plaisir un habitacle au confort digne d’un Chesterfield, l’aspect cosy d’une demeure britannique et la noblesse des matériaux. L’Alcantara revêt les montants et le ciel de toit et complète à merveille une sellerie signée par Connolly. Et, à l’instar de ses grandes sœurs de chez Bentley, tout ce luxe, cette volupté des matériaux, est assemblé à la main par des maîtres selliers à la compétence reconnue.
Prendre place à bord de ce navire amiral de la flotte Aston Martin revient à se retrouver face à un tableau de bord aux placages en bois noir laqué rehaussé de panneaux en aluminium brossé où trônent les graduations d’un compteur dépassant 300km/h !
DB 9 en quelques chiffres :
V12, 450 ch. à 6.000 tr/min, 165 kg de moins que la Vanquish soit 1.710 kg, 0 à 100 km/h en 4,7 secondes ! Des chiffres vertigineux pour une voiture d’exception trouvant sa place aux côtés des italiennes de Maranello.
Suréquipée est encore faible pour qualifier cette voiture : le chauffeur de cette propulsion aérienne peut compter en cas de vitesse excessive sur l’ABS, l’ESP, l’anti-patinage et bien d’autres équipements sécurisants. Les virages ne lui font pas peur si ce n’est que son rapport poids – puissance peut lui donner des envies de survirage. Mais l’amateur de courbes puissantes saura maîtriser ce bolide.
L’Aston Martin DB9 séduira tout autant les amateurs d’esthétique automobile poussée à son paroxysme que les admirateurs de GT pour les performances sur circuit et le comportement routier irréprochable. Une voiture pour celles et ceux qui aiment les sensations fortes. Sentir sous le pied un tel engin ne s’improvise cependant pas. Facturée tout de même 158.250 € dans sa version coupé, la décapotable n’en sera pas moins séduisante.
La sublime DB9 vous permettra de voyager dans l’histoire de l’automobile anglaise ou dans le temps avec un moteur ronronnant en douceur et en puissance.