Austin Healey: On the road again !
Austin : 15 ans durant, cette marque s’impose comme le porte-parole des roadsters à la sauce britannique. A l’instar du Spitfire de Triumph, la Healey marque son époque.
La Grande-Bretagne possède une histoire automobile folle. Celle de la Healey se présente parfois comme l’exemple absolu de la réussite industrielle anglaise. Quand Donald Healey présente son prototype de voiture sous le nom de code Type 100 en 1952, il n’est alors qu’un artisan constructeur automobile.
Sa voiture est immédiatement remarquée, le succès est fulgurant : la T 100 est performante, peu chère, son design séduit par ses allures italiennes, latines. Ne sachant comment tenir la cadence des commandes, Healey est alors approché par Léonard Lord, le patron de la firme Austin.
Lord observe le marché et voit le succès des MG, des Jaguar et il sent, dans cette petite Healey, un potentiel au moins équivalent à ces grandes réussites. Austin va donc produire à l’échelle industrielle le coupé Healey qui devient alors la Austin Healey pour ainsi entrer dans la légende de l’automobile.
Les débuts de la belle anglaise
La production en série débute au printemps 1953. La voiture est alors équipée d’un moteur 4 cylindres issu de la Austin Atlantic qui ne titre que 90 ch. L’aérodynamisme et la légèreté de la voiture feront le reste pour propulser l’engin à 170 km/h. Cependant, la voiture freine moyennement et le train arrière s’avère capricieux donnant une tenue de route pour le moins délicate à cette première Austin Healey. La conduite est donc des plus sportives, voire musclée.
Son atout majeur réside cependant dans un prix modique, très inférieur notamment à celui de la XK de Jaguar.
En 1956, revue et améliorée, la Healey se voit pourvue d’un 6 cylindres équipant originellement la Austin Westminster. Elle monte alors en puissance, à tous points de vue. Déclinée en coupée 2+2, gonflée, la motorisation monte en 1959 à 2,9 litres. La T 100 n’est plus, vive la Healey 3000 ! Les trois-quarts des voitures produites en Angleterre sont alors vendus aux Etats-Unis, le succès est phénoménal mais, tout comme ce fut le cas pour la Spitfire et d’autres voitures encore, les normes draconiennes de sécurité et d’antipollution américaines freinent la production de la Healey avant de la stopper complètement.
Fin de carrière
Si la voiture fait un tabac phénoménal sur le sol américain, il n’en reste pas moins vrai que Austin n’a pas l’ambition, peut-être, mais surtout pas la puissance industrielle et financière lui permettant de reprendre la Healey de A à Z en l’équipant de pare-chocs énormes, en revoyant entièrement la motorisation et l’échappement. De plus, ni le fondateur de la voiture ni Austin ne voulaient toucher à la ligne somptueuse de cette belle latine produite en Angleterre. Les passionnés de la Austin Healey la voient donc disparaître des lignes de production en 1967.
Les cotes des Austin Healey oscillent actuellement en fonction des modèles, des motorisations entre 11 000 et 40 000 €, avec des coûts de pièces et d’entretien assez importants. Mais la passion pour les modèles de légende est grande chez les collectionneurs et propriétaires de cette voiture séduisante au possible.