Birdy Nam Nam

Les Birdy Nam Nam sont à la platine ce que Mozart était au piano. Habitués des plus grands concours de DJ du monde – ils ont remporté en 2002 le concours DMC – ces quatre Français détonnent et étonnent encore avec leur style unique. Classés dans la catégorie musique électronique, les Birdy Nam Nam sont pourtant largement influencés par le hip-hop, le jazz, ou encore le rock. Nous vous proposons ici un petit portrait de ce groupe hors norme.

Grandmaster Flash n’aurait pas pu rêver plus bel hommage que celui qui lui est fait à chaque fois que DJ Need, DJ Pone, Crazy B et Little Mike – les quatre membres permanents de Birdy Nam Nam – s’emparent de leurs platines. Chaque show est une effusion de Scratchs, sur des samples endiablés. Une façon – sans doute – d’ériger la sacro-sainte platine au rang d’instrument noble, aussi légitime que n’importe quel autre instrument. Il faut bien dire que ça ventile sur scène, aussi bien que dans la fosse à un concert de Birdy Nam Nam.

Les quatre Français n’ont pas toujours été dancefloor. C’est grâce à l’influence de producteurs comme Yuksek que BNN a pris ce virage risqué vers un son plus festif. Mais d’une manière comme d’une autre, les références hip-hop pleuvent et la crédibilité des DJ n’a jamais été entachée par les critiques des plus puristes de l’univers du scratch et de la platine. Quoiqu’il arrive, ils demeurent les dignes représentants d’une certaine idée de l’underground en France.

En 2010, Birdy Nam Nam est rentré dans une autre catégorie et s’est fait connaître du grand public, en recevant un prix lors des Victoires de la Musique. Juste retour des choses ? Disons que cette récompense – obtenue aux dépens de David Guetta – est une reconnaissance symbolique non seulement pour BNN, mais aussi pour tous ces artistes peu médiatisés et qui proposent une alternative musicale au son que l’on entend habituellement sur les ondes ou que l’on peut voir à la télé.