Daft Punk : electro made in France
Sous les casques dissimulant l’identité des ces génies de l’électro-pop à la française, l’une des musiques les plus novatrice de ces 20 dernières années vient au jour.
Ce groupe français composé de Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter fut fondé en 1992. Cultivant depuis leurs débuts leur indépendance avec des casques et des costumes participant au spectacle, ils revendiquent leur stricte indépendance.
Les débuts
Le succès fut assez long à venir. En 1992, ce groupe, d’abord de rock, appelé « Darlin’ », ne vend que 1500 exemplaires du single éponyme. La critique est assassine et le magazine anglais « Melody Maker » les qualifie de « Daft Punk », soit « Punk stupide ».
Le groupe commence alors à travailler sur les musiques électroniques et enregistre sous le nom Daft Punk un EP 3 titres. Le succès n’est malheureusement toujours pas au rendez-vous.
En 1995, en revanche, un maxi purement électro sort avec comme titres « Da Funk » et « Rollin and Scratchin ». Succès phénoménal dans tous les clubs européen. Le groupe crée alors son label, gage d’indépendance totale. Première partie des Chemical Brothers, la major Virgin les repère et les diffusera sur une compilation : « Sourcelab vol. 2 ».
Le succès
« Homework » marque le premier grand succès du groupe : plus de 2 millions d’exemplaires vendus. Le single « Around the World » marque le ton de l’album et les propulse dans les charts nord américains et européens. Les concerts s’enchaînent alors avec comme particularité de pouvoir durer une heure comme cinq heures.
Le groupe appartient de plus en plus à la French Touch, cette musique électro typiquement française et exportée dans le monde entier.
En 1997, « Alive », premier live du groupe sort. Il ne contient qu’un seul morceau de 45 minutes.
L’originalité marquée du duo se confirme avec « Discovery » en 2001. Encensé et critiqué, les fans sont désorientés, tout comme les journalistes. L’orientation Pop choisie par Thomas et Guy-Manuel laisse perplexe. De plus, le chant vocodé se retrouve sur les titres toujours diffusés aujourd’hui dans les clubs ; « Digital Love » ou « Harder, Better, Faster, Stronger ».
Le groupe réussira à calmer la critique quand sortira le film, d’où seront tirés les clips, « Interstella 5555 : the 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem ». Leiji Matsumoto réalise ce film. Matsumoto était essentiellement connu pour être le créateur d’Albator, ce qui crée plus encore les conditions du succès. On retrouve dans « Interstella » la patte du dessinateur ainsi que les personnages typiques de ce manga.
Daft Club
2003 : sortie de « Daft Club » où des groupes tels que Slum village ou Basement Jaxx remixent les morceaux, désormais internationalement connus, du groupe. Un autre album, « Human after All » sort en mars 2005. Daft Punk marque un nouveau tournant dans sa carrière : de l’humanité revendiquée, le duo évoque une société totalement déshumanisée avec « The Prime Time of your life » ou « Technologie ». Ce paradoxe ne sera jamais commenté par les musiciens qui resteront toujours dans le silence à propos de cet album, estimant que le disque et la musique parlent d’eux-mêmes.
Le succès de cet opus est assez mitigé et Daft Punk sort ensuite une compilation « Musique Vol. 1 : 1995 – 2005 ». Cette anthologie se complète d’une tournée mondiale de 9 dates où le groupe joue au milieu d’une pyramide placée au centre de la scène, costumé en robots sous un light-show resté dans les mémoires.
Un film des Daft Punk
Lors du Festival de Cannes, le duo présente au public un long-métrage : « Daft Punk electroma », racontant la quête d’humanité de deux robots, robots déjà aperçus lors de leur précédente tournée.
Toujours en quête d’originalité, ce film sera diffusé pendant un an, à raison d’une seule séance par semaine, au seul Cinéma du Panthéon, dans le 5e arrondissement de Paris, à minuit, à l’instar des midnight movies, ces films expérimentaux des 70’s aux USA.
Le second album live du groupe « Alive 2007 » sort cette même année.
Récompensé par deux Grammy Awards en 2009 pour « Alive 2007 » et le single « Harder, Better, Faster, Stronger », Daft Punk continue à voguer sur le succès forgé à la fin des années 90 en proposant aux fans des albums ou des happenings toujours inattendus.
Daft Punk reste un groupe phare de l’électro-pop à la française et contribue en grande partie à fonder la French Touch.