Histoire de l’opéra, exemple Madame Butterfly
Art fascinant à travers l’histoire, l’opéra connaît des chefs-d’œuvre éternels tels que Madame Butterfly.
Un opéra est une œuvre destinée à être chantée sur scène. Il s’agit de l’une des formes de théâtre musical occidental également appelé art lyrique. Ce genre musical est mis en scène pour des voix solistes et chœur accompagnés par un orchestre. Il raconte une histoire. Comme une pièce de théâtre, il est divisé en actes et se découpent en scènes.
C’est à la fin du XVIIe siècle à Florence que des intellectuels, des artistes, des musiciens fréquentant les salons du comte Bardi donnèrent naissance au genre. Ils pensaient revenir aux sources et à la pureté de la tragédie grecque antique.
L’un des plus importants théoriciens du nouvel art de la camerata est Vincenzo Galilée, le père de l’astronome. Il s’agissait de concevoir un chant alternant des personnages singuliers au chœur et porteur de paroles claires et compréhensibles, ce qui était incompatible avec la polyphonie particulièrement sophistiquée à l’époque.
L’origine de l’Opéra est donc liée à une nouveauté esthétique, la mélodie accompagnée, une voix singulière accompagnée par des accords.
L’Europe, traumatisée par la misère liée à la restructuration bourgeoise de la société, par les guerres de religions et les soulèvements paysans, aspire à l’ordre, à la paix et à un pouvoir identifiable.
La polyphonie correspond à la vision d’un monde de destins singuliers soumis à la fois au hasard et à une organisation supérieure peu lisible. La mélodie accompagnée suppose une vision hiérarchique plus tranchée et claire : une voix audible soutenue par une harmonie parfaitement réglée.
L’opéra de Madame Butterfly de Giacomo Puccini a été représenté pour la première fois à La Scala de Milan, le 17 février 1904.Madame Butterfly a connu, et connaît encore, un immense succès sur les scènes lyriques à travers le monde.
Les scènes de cet opéra se déroulent à Nagasaki, au Japon où Pinkerton, officier de la marine américaine, épouse grâce aux interventions d’un courtier en mariages, une Japonaise nommée Cio-Cio-San également surnommée Butterfly.
La cérémonie de mariage organisée selon la coutume du pays japonais est prise par le jeune homme comme une farce qui n’aura pas de lendemain. Butterfly, quant à elle, se donne à son nouvel époux avec un amour et un dévouement sans limites.
Après trois ans de mariage, l’officier Pinkerton quitte le Japon, sans donner aucun signe de vie laissant derrière lui sa femme qui cesse de l’attendre avec l’enfant qu’elle a eu de lui. Bien que son entourage essaie de la convaincre du contraire, la jeune Butterfly ne cesse de croire que son amour reviendra à son nid douillet et que la famille sera à nouveau au complet.
C’est enfin après une longue attente que Butterfly sera confrontée à la dure réalité de la vie, lorsqu’un de ces jours, se présente chez elle le consul américain portant avec lui une lettre de Pinkerton, l’informant qu’il sera de retour au Japon pour emmener avec lui son fils, pour l’élever avec sa femme américaine et que cette rencontre sera la dernière qu’elle aura avec lui.
Butterfly, impuissante et dévastée par le chagrin, confie le bébé à son père et sitôt seule, se tue.