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John Coltrane, jazz de légende

Miles Davis et Dizzy Gillespie avaient la trompette, John Coltrane a le saxophone. Considéré comme révolutionnaire dans son jeu, il marque la légende du jazz.

 

John William Coltrane naît en septembre 1926 et passe son enfance bercé par la musique. Son père, sa mère, jouent. Il fait ses premiers pas musicaux, comme la plupart des jazzmen de génie, dans son église. Sans réellement envisager de devenir musicien, il étudie dès 12 ans la clarinette et le saxophone alto au collège High Point en Caroline du Nord. Il intègre ensuite une école de musique à Philadelphie. Virtuose, ce qu’il ne souhaitait pas a priori le prend à bras le corps et dès le début des années 40, John Coltrane joue dans les clubs de jazz, les bars à cocktails de Philadelphie, il ramasse alors ses premiers cachets.

 

Rencontres

 

Après avoir intégré des orchestres Rhythm’n’blues, Coltrane se met au saxo ténor, rencontre Dizzy Gillespie, star absolue du Be-bop qui l’emmène dans l’aventure de son jazz-band. Les choses évoluent vite et Coltrane, plus proche d’un jazz très calme à la Lester Young, se retrouve dans un train jazz fonçant vers la célébrité.

 

Musicien révolutionnaire, il sort en 1964 « A Love Supreme », son opus le plus célèbre, le plus accessible aussi et, comme toujours avec Coltrane, le plus religieux. Il était en effet profondément mystique et sa musique était en permanence émaillée de références religieuses. Toutes les influences y passent d’ailleurs, de l’hindouisme à l’Islam en passant par les religions primitives africaines. Coltrane offre donc, après le Be-bop, un jazz serein.

 

1965 marque le jazz d’un autre chef-d’œuvre : « Ascension » : la religion (celle de dieu et du jazz) devient fébrile, transcendante, hystérique parfois. Il mène alors avec son saxophone une quête spirituelle sur l’album « The Major Works of John Coltrane ».

 

Evolutions de son jeu

Pour atteindre Dieu(x), Coltrane cherche sans cesse des sons nouveaux, des harmoniques nouvelles, des moyens d’expression inédits pour étendre la tessiture de son saxo et son timbre.

 

Il joue alors avec ceux que l’histoire de la musique appelle les « Punks du sax » : Archie Shepp, Marion Brown, John Tchicai. Mais les morts autour de lui le plongent dans une frénésie créative. 1965 : il sort coup sur coup « Transition », « Sun Ship », « Meditations ». Il dérègle sans cesse son jeu, l’expérimente toujours plus jusqu’à le rendre toujours plus poussé, mais aussi parfois ésotérique.

 

Mystique et cancer

Sa mère prétendait que Coltrane était condamné à mourir parce qu’il avait rencontré Dieu dans sa musique. Ce sont surtout ses excès de drogue, d’alcool, qui ont dû faire sentir cela à la mère de Coltrane. Il est élu jazzman de l’année en 65, il poursuit son œuvre avec « Expression », « Stellar regions » et le saxo de John Coltrane s’envole toujours plus haut dans les sphères émotionnelles religieuse, sa musique est aussi toujours plus libre et tend vers une sensualité que permet la parfaite maîtrise de son saxophone.

Coltrane s’éteint rongé par un cancer du foie en juillet 1967, il n’avait que 41 ans. La légende est née bien avant sa mort, elle vit toujours aujourd’hui. Son influence sur le saxo est bel et bien vivace aujourd’hui.

 

 

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