Mozart ou le secret de l’immortalité
Que Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) n’ait pu terminé l’écriture de son Requiem est un symbole fort : le génie de Vienne n’était pas voué à mourir.
Si la musique a un jour apporté quelque chose à l’humanité c’est le secret de l’immortalité, demandez à Beethoven, Schubert, Chopin, Wagner, Kurt Cobain…
A l’âge de sept ans, le gamin de Salzbourg part avec son père musicien faire une tournée européenne pendant neuf ans. En 1768, il n’a que douze ans et compose un opéra intitulé Bastien et Bastienne que le docteur Anton Messmer lui avait commandé. Le problème c’est que même si personne ne remet en question son talent, il aura du mal à se défaire de l’emprise tyrannique de son employeur le comte Colloredo de Salzbourg, qui le traitera comme un moins que rien, lui passant constamment des commandes qui n’emballent pas forcement notre prodige.
C’est en tant que compositeur indépendant qu’il se fait vraiment un nom auprès du public viennois. Après avoir démissionné pour la seconde fois de son job d’organiste, il s’installe en effet à Vienne où, couvert de dettes, il doit faire en sorte de travailler le plus possible. ?a tombe bien, le public l’acclame et l’empereur Joseph II est un admirateur. Il lui commandera d’ailleurs une opérette que Mozart intitulera L’Enlèvement au Sérail.
Les succès s’enchaînent rapidement, La Grande messe en ut mineur, Ode funèbre K477 (œuvre maçonnique que lui inspirera sa récente entrée chez les francs-maçons) et enfin Les Noces de Figaro qui connaîtra un succès aussi fulgurant que bref, la pièce de Beaumarchais étant jugée trop irrévérencieuse. Il composera par la suite Don Giovanni, sans doute son œuvre la plus personnelle car écrite au moment de la mort de son père. Trop sombre, à Vienne personne n’aime. La Flûte enchantée composé en 1791 sera son dernier succès puisqu’il mourra en décembre de la même année, il avait 35 ans. Il n’y aura personne pour s’émouvoir de ce décès, à part peut-être son apprenti Süssmayer qui respectera les derniers souhaits de son maître en terminant la composition de son Requiem.
Pas deux minutes ne s’écoulent sans qu’un quatuor quelconque dans le monde ne joue une œuvre de Wolfgang Amadeus Mozart.