Fabriquer un établi
Avoir un atelier pour bricoler reste idéal. Cependant, le ranger apparaît essentiel pour retrouver immédiatement l’outil recherché et pour disposer d’un plan de travail rangé.
Avant toute chose, il faut établir un plan en fonction de la surface disponible : quelle sera la taille de l’établi ? Faut-il ajouter une crédence pour y disposer l’outillage et ainsi gagner de la place ? Que souhaite-t-on faire exactement, pour prévoir l’épaisseur du plateau donc sa résistance ?
Premiers critères
- Un établi doit être lourd pour ne pas bouger lorsqu’on y travaille.
- Il doit être adapté à votre taille pour éviter le mal de dos et les positions inconfortables.
- Il doit être facile à entretenir, d’où le soin à apporter au choix des matériaux.
Outillage
- Mètre
- Scie
- Tournevis
- Rabot
- Marteau
- Visserie
- Ciseau à bois
- Maillet
- Perceuse
- Clous
- Crochets
Les matériaux
Plusieurs écoles : Sapin, hêtre (à privilégier) ou aggloméré (moins cher et destiné à des bricoleurs occasionnels). L’aggloméré sera idéal pour la crédence.
On peut également poser le plan de travail et d’éventuels plateaux de rangement sous le plan de travail en utilisant comme piètement, comme structure, des briques de béton cellulaire. L’assemblage sera ainsi grandement facilité. Attention toutefois, ce matériau peut casser dans les angles, il faudra donc bien le fixer et le préparer à recevoir le poids du plateau.
Il peut aussi être possible d’envisager une structure métallique sur laquelle viendront se poser tiroirs, plateaux et plan de travail.
La réalisation
Une fois les matériaux choisis et en fonction du plan fait, il faut passer à la phase de construction. Pour réaliser un établi entièrement en bois, il faudra envisager un piètement solide, en hêtre, avec des pieds de forte section, 8 à 10 cm par exemple. Des traverses renforceront l’ensemble et assureront la rigidité de l’établi.
L’ensemble de l’assemblage se fera avec des tenons et des mortaises renforcés éventuellement par des vis à bois longues. Le plateau, de 4 cm d’épaisseur minimum en fonction des charges qui y reposeront et du nombre de pieds limitant la portance du plan de travail, sera fixé sur la structure en le vissant. Evitez de coller le bois pour faciliter le démontage en cas de besoin de remplacement d’un plateau, d’une traverse, etc.
Un assemblage par tourillon de plus de 7 cm de long et de 6 mm de diamètre reste bien sûr possible et évite tenons et mortaises.
Si vous optez pour une structure métallique, l’assemblage sera fait avec des boulons solides et des pieds, des traverses, suffisamment résistantes. Le plan de travail en bois sera également fixé par vissage.
Sur une structure en béton cellulaire, le poids du béton étant insuffisant, il faudra fixer entre eux les différents blocs par un mortier-colle, y fixer les plateaux sur des tasseaux en faisant très attention lors du perçage des trous servant à visser les tasseaux à la structure : le béton cellulaire ne doit pas se fissurer. Le plateau sera posé et fixé de la même façon : des trous seront percés dans le béton et des chevilles recevront bien sûr toutes les vis.
La crédence
Il s’agira d’une simple planche, d’une taille suffisante pour tout y disposer, en aggloméré traité pour résister à l’humidité si l’atelier ou le garage connaissent ce problème.
La fixation au mur sera assurée par des tasseaux d’au moins 5 cm de section fixés au mur avec des chevilles à béton ou pour parpaings. La planche de la crédence sera ensuite visée avec des vis à bois longues. Les outils seront ensuite disposés sur la crédence avec des clous ou des crochets.
Avant tout assemblage définitif, il faudra tout monter à blanc pour éviter les erreurs de conception et d’assemblage lors du montage final.