Bilan de la coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud
Si quelques matchs ont éclairé la compétition la plus populaire au monde, cette édition 2010 ne restera cependant pas comme la plus spectaculaire et prolifique (145 buts soit 2.26 par match).
De la bérézina française et italienne à la victoire finale de l’Espagne, récit d’une compétition pas comme les autres.
Le premier tour
La phase de poule a révélé son lot de surprise comme la défaite de l’Espagne (1-0) face à la Suisse d’entrée de jeu. De mauvaise augure pour le champion d’Europe puisque jamais aucune équipe n’a réussi à l’emporter après une défaite initiale.
L’Italie, dernière de sa poule derrière la Nouvelle-Zélande, paradoxalement la seule équipe repartie d’Afrique du Sud invaincue (3 nuls), ou encore la France déchirée par des guerres internes subissait le même sort dans son groupe. Pour la première fois de l’histoire, les 2 finalistes de l’édition précédentes passaient à la trappe prématurément, tout comme d’ailleurs le pays organisateur, l’Afrique du Sud.
La démonstration sud-américaine était prometteuse avec les 5 clubs qualifiés en 1/8e de finale, dont 4 en tête de leur groupe. En revanche, l’Afrique déchantait avec 5 éliminés sur 6 et la qualification du Ghana au bénéfice de la défaite de la Serbie.
Les jolies prestations de la Corée du Sud et du Japon permirent à 2 nations asiatiques d’accéder au tour suivant comme en 2002.
Les 1/8e de finale
Un match éclaboussât le tableau avec un grand classique entre l’Allemagne et l’Angleterre.
Sur leur lancée du 1er tour, les Allemands menaient rapidement 2-0 avant de se faire rejoindre à 2-2, du moins le croyait-on, puisque seul le trio arbitral ne voyait pas le tir de F.Lampard franchir la ligne. Comme un signe du destin, 44 ans après le but accordé aux anglais en finale face à ces mêmes Allemands alors que le ballon ne semblait pas être rentré à l’époque.
2 contres plus loin, la Mannschaft infligeait 4-1 aux protégés de la reine.
Les démonstrations de l’Argentine (3-1 Mexique) et du Brésil (3-0 Chili) les plaçaient en tête des pronostics alors que l’Uruguay (2-1 Corée du Sud), l’Espagne (1-0 Portugal) ou encore les Pays-Bas (2-1 Slovaquie) peinaient pour se qualifier.
Le Ghana fit chavirer tout un continent en sortant les Etats-Unis après prolongation (2-1).
La Paraguay se mêlât à la fête (0-0 Japon, 5-3 tab).
Les ¼ de finale
Le Ghana qui avait l’occasion d’être la première équipe africaine à se qualifier en ½ finale de Coupe du monde mais un cruel scénario brisa leur rêve. Au terme des prolongations, L.Suarez, l’attaquant uruguayen, arrêta un ballon de la main sur sa ligne empêchant le but ghanéen à la 120e mn. Derrière Gyan manqua son pénalty et les africains s’inclinèrent dans la séance des tirs aux buts.
Mais la sensation était Européenne avec l’élimination des 3 autres nations sud-américaine à commencer par le Brésil (1-2 Pays Bas), le Paraguay (0-1 Espagne) et enfin l’Argentine terrassé (0-4 Allemagne).
Les ½ finales
Dans un match très vivant jusqu’au bout, la Hollande favorite domina les Uruguayens (3-2) pour s’offrir une 3e finale, après celles perdues en 1974 et 1978.
L’autre demi était malheureusement pénalisée par l’enjeu et l’Allemagne privé de T.Muller semblait moins éclatante et laissait échapper la victoire aux Espagnols (1-0). Les ibériques atteignaient ainsi leur première finale de l’histoire sans avoir démonter un jeu chatoyant qui les caractérise.
Les finales
Pour la 3e place, l’Allemagne et l’Uruguay nous offrirent un match à la hauteur de leur mondial porté vers le jeu offensif et comme en 2006, l’Allemagne garda son rang après un succès (3-2).
La grande finale entre 2 clubs européens allait donner un 8e champion du monde différent dans l’histoire et pour la première fois, un club européen s’imposerait hors de son continent.
La finale très hachée avec pas moins de 14 cartons jaunes et 1 rouge fut mal maitrisé par l’arbitre anglais Mr Owen qui aurait dû réduire les néerlandais à 10 ou à 9 dès la première mi-temps. Il oublia également une expulsion sur un espagnol en 2e mi-temps, de quoi fausser une finale bien triste et pauvre qui se dénoua finalement en prolongation.
A.Iniesta, pourtant en position d’hors-jeu au départ de l’action, donna la victoire aux siens dans un match où les Hollandais n’auront pas montré leur meilleure face.
Comme l’Allemagne(1972-1974), l’Espagne s’installait au sommet de la hiérarchie avec un doublé Euro-Mondial.
Les récompenses
- 4 meilleurs buteurs avec 5 réalisations : T.Muller, D.Villa, W.Snejder et D.Forlan
- Meilleur Joueur : D.Forlan devant D.Villa & W.Snejder
- Meilleur gardien : I.Casillas
- Meilleur Jeune : T.Muller
- Meilleur attaque : Allemagne (16 buts soit 2.29/match)
- Meilleur défense : Espagne (2 buts soit 0.29/match)