JoWilfried Tsonga
Jo est l’un des tennismen les plus doués de sa génération, installés depuis plusieurs saisons dans le Top 20 mondial.
Il est l’un des 4 nouveaux mousquetaires avec Gaël Monfils, Richard Gasquet et Gilles Simon.
Sa carrière est souvent entachée de blessures qui l’empêchent d’atteindre les sommets de la hiérarchie mondiale.
Une jeunesse sarthoise
Jo-Wilfried Tsonga est né le 17 avril 1985 au Mans (Sarthe – Pays de la Loire) où il vit toujours lors de ses périodes creuses ou de blessures.
Si son père, Didier, était un ancien international congolais de handball dans les années 70, Jo a d’abord opté pour le football et le tennis. Mais ses talents tennistiques lui valent d’être admis au pôle espoir de Poitiers à l’âge de 13 ans.
Sa carrière junior est marquée par un titre en simple à l’Us Open en 2003 et une deuxième place au classement mondial. Le temps pour lui de passer à l’étage supérieur.
Le passage sur le circuit ATP
De 2004 à 2006, Tsonga s’aguerrit sur les tournois challengers avec 4 titres mais reste dans les profondeurs du classement mondial au-delà de la 150e place. Sa wild card en 2005 à Roland Garros lui vaut une élimination au 1er tour, face il est vrai à un certain Andy Roddick.
L’Américain qu’il retrouvera au même stade de la compétition en 2007 lors de l’Open d’Australie. Malgré le plus long tie-break de l’histoire du tournoi remporté 20-18, il s’incline en 4 sets.
Grace à 4 nouveaux succès en Challenger, il obtient une wild card à Wimbledon où il atteint les 1/8e de finale ce qui lui permet d’enchainer sur l’US Open avec une place dans le top 100.
2008, la révélation
Après une demi-finale à Adélaïde, il arrive avec le statut de 38e joueur à l’ATP pour son 2e Open d’Australie consécutif. Il réalise alors un parcours de rêve en sortant 4 têtes de série (Andy Murray, Richard Gasquet, Mikhail Youzhny et Rafael Nadal) pour se hisser en finale. Après avoir balayé l’Espagnol 6-2,6-3,6-2, on lui promet le meilleur face à Novak Djokovic, mais malgré le gain du premier set, il s’incline en 4 sets face au Serbe.
Malheureusement son année est entachée de blessures mais il revient en pleine forme pour la fin de saison. Après un 3e tour à l’US Open, il remporte le premier tournoi de sa carrière à Bangkok en prenant sa revanche sur Djokovic en finale. Demi-finaliste à Lyon, il rejoint Paris avec l’objectif de remporter le master parisien pour se qualifier pour la Masters cup de Shanghai réservé aux 8 meilleurs joueurs mondiaux. Chose faite après avoir éliminé notamment Djokovic, et James Blake avant une finale remportée face à David Nalbandian.
Il finit à la 6e place mondiale.
2009-2010, la confirmation
L’année 2009 lui permet d’engranger 3 nouveaux titres à Tokyo, Marseille et Johannesburg, ainsi que deux 1/8e de finale à Roland Garros et l’US Open. Malheureusement son élimination en ¼ de finale à l’Open d’Australie et au Master de Bercy le prive d’une nouvelle Masters Cup, mail il confirme sa place dans le top 10 à la fin de la saison.
L’année 2010 est de nouveau perturbée par les blessures, même si elle débute sur les chapeaux de roues avec une nouvelle demi-finale à l’Open d’Australie après avoir sorti Novak Djokovic et Nicolas Almagro en 5 sets, les deux premiers matchs de sa carrière en autant de sets. Mais Roger Federer aura raison de Jo.…
Il atteint 2 demi-finales dans la saison en France à Marseille et Montpellier et chutent souvent en 1/8e (Roland Garros, Indian Wells) ou ¼ de finale (Miami, Wimbledon, Shanghai) des grands tournois. Malheureusement, suite à des problèmes récurrents, il déclare forfait à l’US Open et malgré un retour encourageant, il doit interrompre prématurément sa saison fin octobre avant Bercy et la finale de la Coupe Davis.
La carrière de Jo-Wilfried Tsonga pourrait ainsi se caractériser comme à la fois réussie et prometteuse, car si les blessures à répétition arrêtaient de le toucher, il pourrait entrevoir le plus bel avenir. Espérons en tout cas qu’il ne devra pas l’arrêter prématurément (comme son frère Enzo, espoir du basket qui a du stopper le sport de haut niveau en raison de problèmes au dos), car son rêve de gosse de disputer la finale de la Coupe Davis s’est envolé en 2010 malgré la présence de la France en finale en Serbie.