Stéphane Antiga
Stéphane Antiga est une des légendes du volley-ball français.
Cadre de l’équipe de France, dont il est tout jeune retraité, ses qualités physiques et son poste de réceptionneur-attaquant de talent ont attiré les plus grands clubs européens durant de nombreuses années. Retour sur une carrière exceptionnelle…
Le Volley, pas une évidence
Stéphane Antiga est né à Suresnes (Ile-de-France) le 3 février 1976. Dès son plus jeune âge, le sport est une passion pour lui et il s’inscrit à son premier club de tennis à 8 ans. Un sport qu’il va pratiquer pendant une dizaine d’années, il sera classé 15. Mais durant cette période tennistique, il s’initie au beach-volley, sur les plages bretonnes où il s’améliore d’été en été avec une taille qui s’accélère à l’adolescence pour atteindre 2 m.
Il devient alors plus facile de jouer au volley qu’au tennis, où ses chances de percer sont réduites. Et c’est à 18 ans, qu’il est repéré par le Paris Université Club, sans jamais avoir suivi de formation volley en dehors du lycée. Il s’entraîne alors 3 mois avec l’équipe une et signe un contrat de stagiaire. Il s’aguerrit avec l’équipe junior et voit le PUC régner en maître sur l’Hexagone. Surtout, il multiplie les séances d’entraînement pour rattraper les bases d’un sport qu’il débute.
Ses débuts professionnels
Lors de la saison 1996-1997, après une saison presque blanche suite à une opération des genoux, il fait ses débuts en équipe première avec quelques brèves apparitions. Il joue un rôle plus important en Coupe de France et contribue à la qualification des siens jusqu’en finale. Autour des frères Capet, Laurent Tillie ou encore Frantz Granvorka, il acquiert une expérience suffisante pour passer titulaire la saison suivante. Il obtient par la même occasion son premier vrai titre de champion de France et intègre l’Equipe de France où il joue plutôt central, mais avec une capacité d’attaquer de toutes les positions avec sa polyvalence (pointu, recep-attaque). Jusqu’en 2003, il va empiler les titres de champions de France (7), Coupe de France (4), Ligue des Champions (2001), Coupe des Coupes (2000), Supercoupe d’Europe (2000), avec notamment un quadruplé lors de la saison 2000-2001.
Une riche carrière étrangère
Après une première saison en Italie avec Cuneo où il atteint la finale de la Coupe, il s’envole vers l’Espagne à Palma de Mayorque. Durant ses 3 saisons, il complète son palmarès de 2 titres de champions et 2 coupes d’Espagne. C’est alors que Belchatow, la meilleure équipe polonaise, qui vise le titre européen lui fait les yeux doux. En Pologne depuis 2007, il a raflé les 4 derniers championnats, malheureusement il a échoué au niveau international par 2 fois en finale du mondial des clubs.
L’équipe de France
C’est à seulement 20 ans et 2 ans de volley derrière lui que Stéphane intègre les Bleus. Il devient rapidement un des cadres de l’équipe et participe à toutes les grandes compétitions. Il a cependant du mal à se faire une place. Il attend 2001 et l’arrivée du duo Philippe Blain/Glenn Hoag pour devenir titulaire et se qualifier pour la phase finale de la ligue mondiale. En 2002, il dispute le mondial argentin où il se hisse dans le dernier carré après avoir sorti le pays hôte et obtient sa première médaille internationale (bronze). En 2003, les Bleus atteignent la finale de l’Euro avant de se qualifier pour les JO d’Athènes. L’olympiade bleue est difficile, mais la France brille sur la scène internationale avec une finale de Ligue Mondiale en 2006, perdue face au Brésil. Après un Euro 2009 étincelant où il atteint une nouvelle finale, il quitte en 2010 l’équipe de France, plein de souvenirs, avec le regret de n’avoir remporté aucun titre.
Tout jeune retraité de l’équipe de France, Stéphane Antiga poursuit sa carrière en club. De toute manière, il n’est pas prêt de quitter le volley, puisque avec les diplômes d’entraîneur qu’il passe, il pourrait bien revenir dans les années à venir sur les bancs de Ligue A avec l’objectif de populariser son sport et remplir les salles de l’Hexagone ! Et pourquoi pas un jour gagner l’or olympique, son rêve, sur le banc des Bleus !